Des gorges vertigineuses, un lac couleur lagon, deux passerelles suspendues dans le vide… Ça donne des frissons rien qu’à l’idée, non ? Pourtant, cette rando de rêve existe pour de vrai. Et le plus fou, c’est qu’elle est à deux pas de chez nous. Tu te demandes si tu oserais t’y aventurer ? Allez, viens, je t’emmène découvrir un coin incroyable en Isère.
Un joyau entre lacs et montagnes
Bienvenue dans le Trièves, un petit coin paisible de l’Isère posé entre le Vercors et le Dévoluy. Ici, les montagnes se jettent dans un lac aux reflets presque irréels. L’endroit est encore peu connu, ce qui le rend encore plus magique.
Le héros du jour ? Le lac de Monteynard-Avignonet. Ce lac artificiel est né d’un barrage, mais son charme naturel est bien réel. Ses eaux turquoise contrastent avec les falaises boisées qui l’entourent. Une vraie carte postale vivante.
Deux passerelles suspendues à couper le souffle
Tu as le vertige ? Alors prépare-toi à avancer tout doucement… Car le sentier passe sur deux impressionnantes passerelles himalayennes, qui flottent au-dessus du vide.
La première, c’est la passerelle du Drac. 220 mètres de long, accrochée entre 45 et 85 mètres au-dessus des gorges du même nom. Elle tangue un peu quand on marche dessus. Juste ce qu’il faut pour ressentir le frisson de l’altitude.
Un peu plus loin, tu trouveras la passerelle de l’Ébron. Plus courte (environ 180 m), mais pas moins spectaculaire. Elle se balance au gré de tes pas, entourée par une forêt féerique et une vue incroyable sur le lac.
Une randonnée inoubliable en boucle
Pour profiter pleinement de cette aventure, l’idéal c’est de faire la boucle complète de 12,5 km. Le départ se fait au petit village de Treffort. Et là, le trajet commence de manière surprenante : en bateau !
Eh oui, on embarque à bord du bateau La Mira (compte environ 30 minutes de traversée) pour gagner la rive opposée. Une traversée tranquille qui te laisse le temps d’admirer le paysage et d’anticiper la suite.
Une fois débarqué, place au sentier. Entre forêts claires, belvédères et panoramas, le parcours alterne entre ombre et lumière. Et surtout, il t’emmène sur les deux passerelles suspendues, avec en toile de fond ce lac couleur émeraude.
Côté timing, prévois entre 4h et 4h30 de marche. Le dénivelé de 440 m est abordable si tu es un peu habitué à randonner. Rien d’extrême, mais ce n’est pas non plus une petite balade du dimanche.
Des options pour tous les goûts
Pas envie ou pas le temps de faire toute la boucle ? Pas de souci, plusieurs alternatives existent.
- Un aller-retour à la passerelle de l’Ébron depuis Treffort en 2h30 environ.
- Tu peux aussi continuer jusqu’à la passerelle du Drac puis revenir sur tes pas. Ça te prendra environ 5h30.
- Mon petit coup de cœur : la boucle en huit (6 km, 2h30). Moins connue, elle longe le lac entre forêt et crêtes. Elle est parfaite si le bateau ne circule pas.
Conseils pratiques avant de te lancer
Avant de filer, quelques petits conseils pour que ton aventure reste un plaisir :
- Réserve ta place bateau à l’avance, surtout en été. Il ne circule que de mai à fin septembre, selon le niveau du lac.
- Équipe-toi bien : chaussures étanches (le sentier peut être boueux), eau en quantité, protection solaire, et petite veste pour les hauteurs.
- Pars tôt le matin si tu veux éviter la foule. Les mois de mai, juin ou septembre sont parfaits pour en profiter pleinement.
- Bonne nouvelle pour les amis à quatre pattes : les chiens sont autorisés en laisse sur le sentier. Mais attention, ils ne montent pas dans le bateau s’ils sont mouillés.
- Le parking est payant de mai à octobre. Prévois un peu de monnaie ou une appli de paiement.
Un coin magique… à découvrir sans attendre
Tu cherches une idée de rando qui sorte de l’ordinaire ? Un mélange de sensations fortes, de paysages sublimes et de moments suspendus ? Alors fonce sur le circuit des passerelles du lac de Monteynard.
Entre nature intacte, vues vertigineuses et lac aux mille reflets, cette rando coche toutes les cases. Et franchement, tu n’as pas besoin de traverser le monde pour vivre une aventure aussi inoubliable. Juste l’Isère… et un peu de courage !