Tu cherches une vraie aventure, du genre dont tu te souviens toute ta vie ? Alors pose ton regard sur ce coin de France aussi sauvage que somptueux : le Parc national des Cévennes. Là-bas, un sentier mythique t’attend. Il fait 220 km, traverse des paysages fous, et te promet un choc visuel à chaque virage. À tes risques (et plaisirs) — voici pourquoi le GR70, aussi appelé le Chemin de Stevenson, va peut-être changer ta façon de voyager à pied.
Un trek à couper le souffle : bienvenue sur le Chemin de Stevenson
Imagine : marcher pendant 12 jours à travers collines, rivières, forêts de châtaigniers, et villages anciens. Tu te réveilles avec le chant des oiseaux et tu finis ta journée sous un ciel immense balayé par le vent. Ce n’est pas juste une rando. C’est une plongée dans une nature vivante, protégée, et classée par l’UNESCO.
Ce sentier suit les traces de l’écrivain écossais Robert Louis Stevenson, qui a traversé ici les Cévennes avec son ânesse Modestine en 1878. Depuis, ce chemin est devenu culte pour les amoureux de nature… et de solitude choisie.
Trois circuits, trois ambiances
Pas envie de boucler les 220 km ? Bonne nouvelle : tu peux adapter ton aventure grâce à d’autres boucles tout aussi magiques.
- Le Tour du Mont Aigoual : 67 km en 3 à 4 jours. Des vues à 360°, des forêts profondes… et parfois, si le ciel est clair, un aperçu des Alpes ET de la Méditerranée. Oui, vraiment.
- Le Tour de la Vallée Française : 58 km de patrimoine vivant, où tu traverses des villages en pierre et rencontres l’histoire sur chaque sentier.
- Le Tour du Galeizon : 42 km parfaits en famille, faciles d’accès et pleins de coins pour pique-niquer au bord d’un ruisseau.
Quand partir ? Ne rate pas les plus belles saisons !
Tu veux randonner tranquille, sans avoir trop chaud ni croiser des foules ? Alors vise le printemps (mai–juin) ou l’automne (septembre–octobre). Il fait bon, la lumière est magique, et la nature explose de couleurs. En septembre, par exemple, tu peux entendre le cri puissant des cerfs à l’aube. Frissons garantis.
Évite juillet-août. C’est bondé, et les températures dans les vallées peuvent dépasser les 35°C. Si tu crains la surchauffe… passe ton tour.
Bien préparer son sac : la règle d’or, c’est léger !
Un sac trop lourd, c’est la galère. Garde en tête : pas plus de 10% de ton poids. Pour 70 kg, ça fait 7 kg max. Choisis des vêtements en couches, un imperméable léger, et une trousse de secours bien pensée.
Prends des bâtons de marche. Ils soulagent tes genoux et t’aident dans les descentes. Et pour l’eau, vise 2 à 3 L par jour. Les sources sont nombreuses, mais parfois éloignées. Renseigne-toi avant de partir.
Où dormir ? Gîtes, bivouacs ou hébergements insolites
Sur le chemin, tu trouves des gîtes d’étape rustiques mais très accueillants. Pense à réserver — surtout dans les spots prisés comme Florac. Nuitée à partir de 18€, mais compte environ 45€ avec dîner et petit-déj.
Fan de nature pure ? Le bivouac est possible (entre 19h et 9h), à condition de rester discret et à distance des zones sensibles. C’est l’aventure, la vraie !
Tu veux une touche d’originalité ? Tente la nuit en yourte écologique, dans un ancien buron de montagne ou même une vieille magnanerie rénovée. Un peu plus cher (60–90€), mais ambiance unique et rencontres authentiques.
Pas de rando sans entraînement : prépare ton corps
Les Cévennes, c’est pas plat. Tu peux grimper jusqu’à 800 m de dénivelé en une journée. Si tu veux éviter les courbatures (ou pire), démarre ton entraînement 2 mois avant.
- 2 sessions de marche de 1h30 chaque semaine
- Renforcement musculaire des jambes (15 min, 3 fois/semaine)
- Exercices d’équilibre pour gérer les terrains techniques
Fais une “rando test” avec ton sac complet. Un bon stress-test avant le vrai départ.
Rencontres sauvages : aigles, cerfs et fleurs rares
Tu aimes observer les animaux ? Les Cévennes sont un paradis secret. Avec un peu de chance (et de discrétion), tu verras voler le majestueux aigle royal au-dessus des gorges, ou un groupe de vautours fauves tournoyer dans le ciel.
En septembre, le brame du cerf résonne dans les forêts. Un son sauvage, profond, presque irréel. Au printemps, le sol se couvre de narcisses et d’orchidées rares. Le genre de moments que ton appareil photo n’arrivera pas à capturer.
Randonner sans dégrader : le respect du parc avant tout
Ce parc est un trésor fragile. Ne laisse aucune trace. Ramène tous tes déchets, même tes trognons de pomme. Les feux sont interdits toute l’année et certaines plantes ne doivent pas être cueillies.
Les chiens ? Tolérés en laisse dans certaines zones, mais interdits dans le cœur du parc du printemps à l’automne. Et pendant que tu y es, fais vivre l’économie locale. Achète ton fromage ou ton miel chez les producteurs du coin.
Une immersion à vivre avec tous les sens
Ce chemin, c’est aussi une symphonie naturelle. Écoute l’eau qui coule doucement dans les canaux d’irrigation, respire le thym sauvage, sens sous tes doigts les pierres chaudes du sentier ou les écorces craquelées des pins.
Et puis… ce goût unique du pain tout juste sorti du four dans un village isolé. Ces petites choses qui rendent ce voyage inoubliable.
Prolonge l’aventure bien après la dernière étape
Le Tour des Cévennes ne s’arrête pas une fois les chaussures rangées. Remplis un carnet avec tes souvenirs, colle-y des dessins, des étiquettes de fromage, ou ces mots échangés avec un berger croisé au lever du jour.
Offre-toi du miel de châtaignier, du Pélardon ou des confitures de myrtille. Et partage ton récit sur les forums de randonneurs. Tu aideras d’autres marcheurs… et tu garderas un lien fort avec cette terre vivante.
Alors voilà. Parfois, un simple sentier peut te bousculer. Te reconnecter. T’apaiser. Et si ce chemin, qui commence sur les pentes du Mont Lozère, t’appelait toi aussi ?
