Et si tu pouvais t’échapper pendant 20 jours, là tout de suite ? Juste toi, la mer, le vent et un van. Ce road-trip à travers le Portugal ne ressemble à rien d’autre. Il ne suit pas un plan rigide, mais se vit au fil des plages, des rencontres et de ces routes qui te font respirer plus fort. Accroche-toi, ce voyage sauvage pourrait bien tout changer.
Lisbonne : là où tout commence avec chaleur
Difficile de ne pas être séduit par Lisbonne. La ville te prend dans ses bras dès ton arrivée. Elle est lumineuse, bordée de collines, remplie de trams grinçants et de ruelles qui chantent le fado à chaque coin. Tu peux passer la journée à t’y perdre, mais la route t’attend.
Avant de partir, savoure un café en terrasse dans le Chiado, pique une balade en tram 28, et laisse-toi porter jusqu’à Alfama. En van, évite le centre-ville. Garde ton véhicule près du pont du 25 Avril et rejoins la ville en vélo ou à pied. Une solution simple et super agréable.
Côté repas, Lisbonne est généreuse. Pour environ 15 €, un poisson grillé et un verre de vinho verde t’installent déjà dans la douceur portugaise. Pas besoin de plus pour sentir le goût de la liberté.
Vers le sud : plages dorées et falaises sauvages
À peine 20 minutes plus tard, tu arrives sur la Costa Caparica. Quinze kilomètres de plage. Les vagues font danser les surfeurs, les enfants rient dans le sable chaud, et toi, tu choisis juste de t’y poser.
Mais la magie opère vraiment plus loin, près de la Costa Vicentina. C’est une côte à couper le souffle : falaises brutes, criques secrètes et lumière changeante. À Porto Covo, les maisons blanches avec leurs volets bleus ont ce charme d’un Portugal vrai. Pas de décor artificiel ici. Juste l’essentiel.
Là, découvre la Praia da Samoqueira, presque trop belle pour être vraie. Et si tu aimes les surprises, ne rate pas Cabo Sardão : les cigognes installées sur les falaises, en pleine nature sauvage, c’est un spectacle rare.
À Zambujeira do Mar, l’ambiance devient bohème, un poil romantique. Le soir, on dîne pieds nus, face à l’océan. Les parkings pour van sont nombreux et souvent… juste au bord de l’eau. Tu sens le vent salé jusque dans ton sommeil.
Algarve : brute, vivante, inoubliable
Continue la descente, et l’Algarve se dévoile. Ce n’est pas que des stations balnéaires. En fait, c’est tout le contraire si tu cherches bien. Des plages comme Monte Clérigo et Bordeira te donnent l’impression d’être seul au monde, avec les pêcheurs en fond d’écran.
Le Cap Saint-Vincent, à la pointe de l’Europe, c’est le genre d’endroit où tu restes sans parler. Les falaises tombent dans l’océan, le ciel s’enflamme au coucher du soleil. Impossible de rester indifférent.
Lagos, ensuite, c’est plus vivant. Les rues s’animent, les rochers de Ponta da Piedade semblent sculptés par un dieu distrait. Tu peux aussi partir en bateau depuis Portimão pour voir les grottes de Benagil : une cathédrale creusée par la mer, qui s’ouvre vers le ciel. Bluffant.
En allant vers Faro, l’ambiance change encore. Moins de monde, plus de calme. La Ria Formosa est pleine de vie : hérons, flamants roses et lagunes dansent sous tes yeux. Les prix ? Oui, ça grimpe un peu, mais un dîner les pieds dans le sable reste accessible… et terriblement bon.
Tavira : l’art de ne jamais vouloir partir
Tavira, c’est la fin… ou le début de ta prochaine vie. Cette petite ville a quelque chose d’intime, d’apaisant. Traversée par le rio Gilão, décorée de petites places et de marchés pleins de fruits de mer, elle te parle en douceur.
Ses plages sont accessibles après une drôle de balade en petit train ou en ferry. Direction la praia do Barril, où reposent des centaines d’ancres rouillées. Ou prends le large vers l’île de Tavira, eau claire, sable blanc, simple bonheur.
Les soirées s’étirent lentement au bord du quai, autour d’un plat de cataplana fumant et de verres qui tintent doucement. Et puis tu te dis : encore une nuit ici… et peut-être une autre. Avec ton van si près de la mer, qui peut vraiment te faire partir ?
Et si tu ne rentrais pas tout de suite ?
Ce voyage, c’est bien plus qu’un simple itinéraire. C’est une respiration. Une reconnection. Tu traverses le Portugal, mais surtout, tu te redécouvres. Chaque stop t’ouvre quelque chose : les yeux, le cœur, le temps. Et quand tu finiras par rentrer, tu verras. Une partie de toi sera restée là-bas. Dans une crique, sur une falaise, ou sur le toit de ton van à regarder les étoiles.
