Voyager fait rêver. Pourtant, certaines destinations n’en peuvent plus. Victimes de leur succès, elles sont menacées par le surtourisme, ce phénomène où le nombre excessif de visiteurs met en danger l’équilibre local. En 2026, plusieurs lieux risquent d’être rayés de la carte des escapades responsables. Découvrons ensemble ces pays à éviter… du moins pour le moment.
Albanie : un joyau en péril face à l’afflux massif
Longtemps considérée comme un secret bien gardé de l’Europe, l’Albanie attire désormais l’attention des foules. Ses plages vierges, ses montagnes sauvages et sa douceur de vivre en font un vrai coup de cœur pour les voyageurs.
Mais les chiffres inquiètent : 10 millions de touristes en 2023, et une projection qui grimpe à 30 millions d’ici 2030. À ce rythme, l’équilibre fragile entre tourisme et préservation risque de s’effondrer.
Envie d’y aller sans faire de dégâts ? Essayez des villages moins connus comme :
- Zogaj
- Delvina
- Kukës
Ces lieux promettent une expérience plus authentique, tout en soutenant l’économie locale. Une belle façon de voyager autrement.
Raja Ampat, Indonésie : le paradis sous-marin menacé
Raja Ampat fait rêver avec ses coraux multicolores et sa biodiversité unique. Cet archipel indonésien attire les amateurs de plongée du monde entier.
Mais cette affluence met en danger la faune marine et les écosystèmes fragiles. Le tourisme terrestre non contrôlé pèse lourd sur la nature.
La solution ? Optez pour des croisières éco-responsables à faible impact, comme celles proposées par des agences spécialisées telles que New Scientist. Vous découvrirez ces merveilles tout en les respectant.
Saint-Jacques-de-Compostelle, Espagne : pèlerinage sous pression
Mythique étape des randonneurs spirituels, la ville espagnole croule désormais sous les foules. Entre films populaires comme “The Way” et les réseaux sociaux, sa popularité explose.
Conséquence : prix en hausse, hébergements bondés et un centre historique saturé. La sérénité du chemin se perd dans la cohue.
Une alternative ? Posez vos valises à La Corogne, à proximité. Moins envahie, charmante, avec ses fruits de mer et son patrimoine médiéval, elle offre une pause tout aussi enrichissante.
Belém, Brésil : la façade de l’Amazonie en surchauffe
Capitale de l’État du Pará, Belém est la porte d’entrée de l’Amazonie. Mais face à une infrastructure peu adaptée à l’afflux soudain de visiteurs, les tensions montent.
Certains locaux sont poussés à quitter les quartiers centraux, remplacés par des logements destinés aux touristes. Une transformation brutale qui inquiète.
Pour voyager de façon durable, privilégiez l’écotourisme communautaire :
- Uakari Floating Lodge
- Kapawi Ecolodge
Ces structures engagées permettent d’explorer la richesse de la forêt tout en respectant ses habitants.
Kotor, Monténégro : la carte postale devenue trop populaire
Enfers touristiques des croisières, Kotor voit chaque jour des milliers de voyageurs débarquer sur ses quais. Les rues médiévales, trop étroites, n’en peuvent plus.
Résultat : embouteillages, agitation, vie locale bouleversée. Le charme tranquille des Balkans s’efface peu à peu.
Heureusement, il existe des options plus calmes :
- Tivat
- Rose
Deux villages voisins où vous pourrez encore flâner sans stress ni bousculade, dans une ambiance plus locale et détendue.
Sri Lanka : retour du tourisme sur des plages fragiles
Après des années complexes, le Sri Lanka fait son grand retour touristique. En 2024, près de 2,1 millions de visiteurs sont attendus. Et c’est surtout le sud qui concentre cette effervescence.
Des plages bondées, une nature mise à l’épreuve, et des villages transformés. Pourtant, le pays regorge encore de trésors plus préservés.
Explorez le nord et l’est, notamment :
- Jaffna
- Mannar
- Batticaloa
- Trincomalee
Loin des sentiers battus, ces régions offrent une immersion dans la culture sri-lankaise authentique. Choisissez aussi de petites auberges ou des chambres chez l’habitant pour un séjour respectueux et enrichissant.
Voyager sans nuire : une nouvelle façon de voir le monde
Le tourisme est une chance. Mais il devient urgent de prendre conscience de ses effets. Voyager responsable, c’est éviter les destinations saturées, soutenir les communautés locales et protéger la planète.
En 2026, ces pays risquent de figurer sur une liste noire du surtourisme. Ce n’est pas une fatalité : à nous de faire les bons choix.
Alors oui, faites vos valises. Mais cette fois, emportez aussi un peu de bon sens avec vous.