Calvados : ce lac à sec fait fuir les touristes (les images choquent)
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Calvados : ce lac à sec fait fuir les touristes (les images choquent)

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Le lac de Pont-l’Évêque, joyau naturel du Calvados, semble avoir perdu ses reflets bleus cet été. Et pour cause… Ce qui devait être une saison touristique animée s’est transformé en désert. Des algues microscopiques, les cyanobactéries, ont complètement changé la donne. Résultat : activités arrêtées, touristes absents, et ambiance morose. Voici ce qu’il s’est vraiment passé, et pourquoi c’est sans doute loin d’être un cas isolé…

Un été qui vire au cauchemar pour le lac de Pont-l’Évêque

Tout a basculé le 18 juillet. Ce jour-là, un couperet tombe : l’Agence régionale de santé de Normandie interdit toute baignade dans le lac. La raison ? Une concentration alarmante de cyanobactéries, ces micro-organismes capables de produire des toxines.

En quelques heures, c’est toute l’économie locale qui s’effondre. La fréquentation du lac chute de 90 à 95 %. On passe de 1 500 visiteurs à seulement une cinquantaine par jour… Sans baignade, les touristes tournent les talons.

Le camping de 240 emplacements avait encore un peu d’espoir, mais même là, les vacanciers ont vite abandonné. Paddle, bouées tractées, jeux gonflables ? Tout suspendu. Le site, pourtant situé à moins de 20 km du littoral, ne fait plus rêver.

Mais d’où viennent ces cyanobactéries envahissantes ?

À première vue, l’eau du lac semble paisible. Mais sous cette surface calme, un cocktail explosif : canicule, soleil à gogo, eaux stagnantes, et une bonne dose de nutriments. Tous les ingrédients parfaits pour que ces bactéries se développent à toute vitesse.

Et ce phénomène n’est pas isolé. En août, d’autres lacs normands ont connu le même sort :

  • Le lac de Brionne dans l’Eure
  • Caniel en Seine-Maritime
  • Dathée dans le Calvados
  • La Ferté-Macé dans l’Orne

Certains ont même dû fermer à cause d’un pH trop élevé. Bref, avec les étés qui deviennent de plus en plus chauds, ces apparitions de cyanobactéries se transforment en rituel estival…

Des solutions ? Pas vraiment pour l’instant

Il existe bien des produits pour limiter la présence de ces bactéries. Mais ils ne fonctionnent que sur de toutes petites surfaces. À l’échelle de lacs de plusieurs hectares ? C’est inutile. Les gestionnaires sont complètement bloqués, obligés d’attendre que la nature se calme.

Et en attendant, les pertes s’accumulent.

Les bases de loisirs tentent de pivoter (mais ce n’est pas simple)

À Pont-l’Évêque, on essaye tant bien que mal de garder une activité. Mini-golf, balades, canoë sans contact avec l’eau… C’est mieux que rien. Mais soyons honnêtes : sans baignade, ça sonne creux.

Romain Hamon, président de la base MabExpérience, le dit clairement : il faut réussir à attirer les gens autrement. Mais investir ? Trop risqué, surtout quand l’avenir reste flou côté sanitaire. Que mettre en place quand on ne sait même pas si la baignade sera possible l’an prochain ?

Pourquoi ce problème dépasse la Normandie

Ce n’est pas juste une histoire locale. Aujourd’hui, de nombreux Français se tournent vers les lacs pour fuir les plages bondées. Ces plans d’eau deviennent de vraies alternatives. Mais voilà : aucune stratégie nationale n’a encore été mise en place pour gérer la prolifération des cyanobactéries.

Pas de plan coordonné. Pas de solution préventive. Et surtout, très peu d’aide pour les gestionnaires sur le terrain. Ce sont les collectivités locales qui doivent faire face. Sans réel soutien. Et ça… c’est très inquiétant.

Et maintenant, que faire ?

Le cas du lac de Pont-l’Évêque est un signal d’alerte. Si rien ne change, si aucune réponse claire n’est donnée, de nombreux sites touristiques risquent de devenir obsolètes en plein été. Et ce, chaque année un peu plus tôt dans la saison…

La vraie question, c’est celle-ci : comment réinventer les loisirs d’été sans baignade ? Car la chaleur, elle, ne va pas disparaître. Et les cyanobactéries non plus.

Alors oui, on peut adapter, transformer, repenser. Mais tant qu’il n’y aura pas un plan clair, coordonné, avec des moyens adaptés… ces petits paradis d’eau douce continueront de se vider. L’image du lac asséché du Calvados fait mal. Mais elle pourrait bien devenir la nouvelle norme si on ne fait rien.

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Written by
Amandine

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