Ce carburant français fait voler les avions… avec un CO₂ négatif (les USA bluffés)
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Ce carburant français fait voler les avions… avec un CO₂ négatif (les USA bluffés)

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Imagine pouvoir faire voler un avion tout en nettoyant l’atmosphère. Ça semble irréel, pourtant, ce carburant « made in France » est en train de bousculer les règles du jeu. Il ne se contente pas de réduire les émissions de CO₂ : il en retire carrément de l’air. Et ce sont les États-Unis qui viennent de s’y rallier, bluffés par l’innovation.

Un carburant qui absorbe plus de CO₂ qu’il n’en émet ?

C’est l’ambition de la nouvelle alliance entre la société américaine Natural State Renewables et le groupe français Axens. Ensemble, ils veulent produire un carburant d’aviation durable à bilan carbone négatif. Comment ? Grâce à une technologie française appelée BioTfueL®, développée par un consortium solide : Axens, Avril, TotalEnergies, CEA, IFPEN et thyssenkrupp Uhde.

Le principe est simple sur le papier : utiliser des déchets de bois issus de la gestion forestière (des résidus non utilisables) pour créer un carburant, tout en capturant le CO₂ émis pendant la fabrication. L’ensemble du processus utilise aussi de la biomasse pour l’énergie nécessaire. Résultat : un carburant performant, compatible avec les avions actuels, et surtout, qui retire du carbone de l’atmosphère. Bluffant.

Du bois transformé en kérosène grâce à la magie de la chimie

Le tour de force repose sur deux procédés clés :

  • La gazéification des résidus lignocellulosiques (le bois et ses sous-produits)
  • La synthèse Fischer-Tropsch, qui transforme le gaz obtenu en carburant liquide

Tout ça, sans pétrole, ni huile de friture. Juste du bois inutilisé, une technologie maîtrisée et un captage de CO₂.

Et ce n’est pas une simple expérience de laboratoire. Le projet vise une production industrielle dès 2026, avec plusieurs centaines de milliers de tonnes par an prévues au départ.

Pourquoi ce carburant fascine autant ?

Dans le secteur de l’aviation, chaque gramme de CO₂ compte. Les compagnies aériennes font face à des réglementations mondiales de plus en plus strictes : CORSIA, Fit for 55, réduction des émissions à zéro d’ici 2050… Un défi immense.

Jusqu’ici, les SAF classiques (carburants durables) permettaient de réduire de 60 à 80 % les émissions. Mais avec le BioTfueL®, les émissions deviennent négatives. Cela signifie que l’avion qui vole grâce à ce carburant permet de compenser d’autres sources de pollution, comme les trajets au sol ou les petits vols.

Autrement dit : on peut encore voyager loin tout en réparant le climat. Une vraie révolution dans un secteur qui pèse entre 1 et 2 % des émissions mondiales selon le GIEC.

Une technologie française, un développement américain

Si le BioTfueL® est né en France, c’est au sud des États-Unis qu’il va prendre son envol industriel. Le partenariat signé début juillet entre Natural State Renewables et Axens prévoit un site de production qui exploitera localement les forêts et le réseau de captage souterrain de CO₂.

De quoi assurer un modèle viable, duplicable et performant. Ruben S. Martin III, le PDG expérimenté de la société américaine, mise sur une montée en puissance rapide. Avec plus de 40 ans dans le secteur de l’énergie et des technologies renouvelables, il croit au potentiel de ce carburant d’un nouveau genre.

Comment se compare-t-il aux autres carburants verts ?

Voici un aperçu des principales technologies SAF et de leurs performances :

Technologie SAFMatière premièreRéduction CO₂Compatibilité moteursPhase actuelle
HEFAHuiles usagées60–80 %100 %Déploiement en cours
AtJ (Alcohol-to-Jet)Éthanol ou butanol70–90 %100 %Phase pilote
BioTfueL® (BtL)Résidus de bois>100 % (négatif)100 %Pré-industriel (2026)

Le BioTfueL® se démarque non seulement par sa promesse de carbone négatif, mais aussi par la stabilité de sa ressource (le bois) et par la capacité à stocker localement le CO₂ capté.

Et maintenant ? Vers une nouvelle ère aérienne

Avec ce carburant, la France et les États-Unis lancent un message fort : il est possible de voler sans aggraver le réchauffement climatique. Mieux encore, on peut voler tout en le freinant.

Dans un monde où les jets privés et les vols long-courriers sont souvent pointés du doigt, ce type d’innovation pourrait changer la donne. Rendre nos trajets plus propres, sans compromis sur la liberté de se déplacer.

Alors, la prochaine fois que vous voyez un avion dans le ciel, demandez-vous : et s’il fonctionnait avec des copeaux de bois ?

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Written by
Amandine

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