Obtenir un passeport en quelques mois contre un simple chèque ? Cela peut sembler trop beau pour être vrai, pourtant, c’est une réalité dans plusieurs pays. Ce concept, connu sous le nom de citoyenneté par donation, attire de plus en plus de voyageurs et investisseurs prêts à payer cher pour obtenir une seconde nationalité. Mais comment cela fonctionne-t-il ? Et à quoi faut-il faire attention ?
Une citoyenneté express contre une contribution financière
Dans certains pays, il est désormais possible d’obtenir la nationalité en effectuant une donation à un fonds de développement national. En échange de cette contribution, vous recevez un passeport, souvent en seulement quelques mois.
Ce système ne nécessite ni achat immobilier, ni investissement dans une entreprise locale, ni résidence prolongée. Tout repose sur une condition unique : payer le montant demandé, qui peut varier selon le pays et le nombre de personnes concernées.
Combien ça coûte ? Des milliers d’euros… selon l’endroit
Les sommes requises ne sont pas anodines, mais restent souvent plus accessibles que d’autres formes de naturalisation économique :
- Saint-Kitts-et-Nevis : 250 000 dollars pour un individu, avec des avantages fiscaux et un délai de 3 à 6 mois.
- Antigua-et-Barbuda : 230 000 dollars pour une famille de quatre. Passeport avec accès à l’espace Schengen.
- Dominique : 200 000 dollars pour une personne seule. Voyage sans visa vers plus de 130 pays.
- Grenade : 235 000 dollars pour une famille, avec un accès facilité à certains visas américains.
- Vanuatu et Sao Tomé-et-Principe : dès 90 000 dollars. Des options plus économiques, mais souvent moins connues.
Ces montants couvrent uniquement la contribution. Il faut y ajouter des frais annexes : dossier administratif, audits de sécurité, impression du passeport, etc.
Pourquoi tant d’intérêt pour ces passeports ?
Ce modèle séduit, surtout pour sa simplicité. Fini les années d’attente ou les obligations lourdes. Avec la citoyenneté par donation, vous choisissez un pays, vous remplissez les critères, vous payez, et en quelques mois, vous avez en main un nouveau passeport.
Pour les Français, cela signifie :
- Un second passeport pour faciliter les déplacements
- Une nouvelle résidence légale au cas où l’instabilité touche leur pays d’origine
- Des avantages fiscaux intéressants : exonération de taxes, impôt sur le revenu absent dans certains pays
C’est aussi une forme de “plan B” géopolitique ou économique. Avoir une autre nationalité permet de rester mobile et flexible face aux aléas mondiaux.
Attention : ce n’est pas automatique !
Si la procédure est rapide, elle n’est pas sans contrôle. Chaque pays impose ses propres règles, et le dossier est examiné avec rigueur.
Vous devrez :
- Fournir un historique financier vérifiable
- Passer par des vérifications de sécurité poussées
- Répondre à des entretiens ou fournir des justificatifs
De plus, la citoyenneté express soulève parfois des questions éthiques. Certains y voient une forme de “vente de nationalité”, pouvant nuire à l’image des programmes. Pour cette raison, plusieurs gouvernements ont durci leurs procédures et exigent de passer par des agents accrédités.
Une citoyenneté rapide… mais à quel prix ?
On pourrait comparer cette méthode à un service premium : accès rapide, peu de formalités, mais un tarif élevé. Si vous en avez les moyens et que vous souhaitez un autre passeport pour bouger librement ou alléger votre fiscalité, ces programmes sont une option efficace.
Mais il faut rester vigilant : bien s’informer, vérifier la légitimité des prestataires et comprendre les implications juridiques et fiscales de chaque nationalité obtenue.
En somme, vous ne payez pas un passeport, vous investissez dans un statut juridique… avec tous ses droits et devoirs.




