Tu as déjà ressenti ce petit pincement quand tu planifies des vacances avec des amis… et que leurs choix t’étonnent ou même t’énervent ? Quand tu tends vers une vie plus écologique, mais que les autres ne semblent pas faire cet effort ? De plus en plus de jeunes vivent ce genre de fractures. Et parfois, c’est l’amitié qui vacille face aux convictions écologiques.
Quand le climat s’invite dans les discussions de vacances
Les moins de 30 ans sont nombreux à vouloir voyager autrement. Ils essaient de réduire leur empreinte carbone, même pendant les vacances. Pour certains, cela signifie éviter l’avion, manger végétarien ou dormir sous tente plutôt qu’à l’hôtel. Des choix forts… mais pas toujours compris.
C’est le cas de Victor, ingénieur toulousain de 27 ans. Lui, il adore partir à l’aventure avec sa tente, à vélo ou en train. Il vient de boucler 300 km à vélo sur les côtes bretonnes. Son rêve ? Allier liberté et respect de la planète. Mais quand ses amis lui ont proposé un voyage au Maroc ou en Grèce, il a vite déchanté. L’avion n’est plus une option pour lui depuis 2022, après avoir lu plusieurs enquêtes environnementales.
Des compromis pas toujours bien perçus
Victor ne voulait pas dire non. Il a donc proposé un plan alternatif : partir en Italie en train. Depuis Lyon, il a enchaîné les trajets en rail : Milan, Florence, puis un bus pour rejoindre Naples. Résultat ? 210 euros de transport aller-retour, plus deux nuits en auberge. Tout ça pour rester fidèle à ses valeurs sans rater les vacances entre amis.
Et pourtant… ses potes n’ont pas vraiment été sensibles à sa démarche. Pour eux, c’était juste “plus cher et plus long”. Ils n’ont pas vu l’intérêt. Victor le reconnaît : ces efforts, il les fait souvent seul. « Je ne suis pas du genre à faire des vagues, mais parfois, leur façon de voyager m’agace », avoue-t-il. Il a cette sensation que ses amis ignorent délibérément l’impact de leurs choix.
L’écologie peut-elle vraiment séparer des amis ?
Chez certains groupes, ces différences finissent par créer des tensions. L’un veut prendre l’avion pour maximiser le soleil en peu de temps, l’autre refuse pour ne pas augmenter ses émissions de CO2. Soit on débat, soit on évite le sujet. Mais dans certains cas, le malaise grandit.
C’est que l’écologie n’est plus juste une question de tri des déchets. Pour beaucoup de jeunes, c’est une part de leur identité. Refuser de voyager en avion, faire du covoiturage, dormir en camping… Ce ne sont plus des concessions, mais des choix assumés. Refusés trop souvent, ces choix peuvent donner une impression d’incompréhension voire de rejet.
Les solutions pour éviter les conflits
Aucune amitié ne devrait être ruinée à cause d’un trajet trop polluant. Mais pour cela, il faut apprendre à communiquer. Voici quelques astuces simples :
- Exprimer clairement ses convictions, sans accuser les autres
- Proposer des alternatives sympas : train de nuit, road trip électrique, séjour nature…
- Accepter le compromis : tous les voyages ne seront pas 100 % verts, mais chaque progrès compte
- S’informer ensemble : parfois, un bon documentaire ou un article partagé peut ouvrir la discussion
Ce qui compte surtout, c’est l’intention. Quand chacun fait un pas, on peut créer des souvenirs durables… sans sacrifier ses valeurs.
Et toi, jusqu’où irais-tu pour voyager “écolo” ?
Choisir le rail plutôt que l’avion. Cuisiner végétarien pendant un séjour entre amis. Dormir dans une auberge plutôt qu’un hôtel climatisé… Chacun a ses limites. L’important, c’est de ne pas culpabiliser les autres, tout en restant fidèle à soi-même.
La clé, c’est l’équilibre. Un voyage écolo n’est pas toujours le plus rapide, ni le plus simple. Mais il peut être plus authentique. Surtout s’il est partagé avec des amis qui comprennent — ou qui essaient de comprendre — ce qui te tient à cœur.
Alors, la prochaine fois que tu planifies des vacances, pose-toi cette question : comment voyager différemment, sans perdre tes amis en chemin ?