Tu l’as sûrement remarqué si tu as mis les pieds en Bretagne cet été : les plages étaient pleines, les routes bouchées, les glaces fondaient avant même d’y avoir goûté. Pourtant, derrière cette impression de foule, tous les professionnels du tourisme ne tirent pas un trait rose sur la saison 2025. Alors, populaire mais décevant, l’été breton ? Voici le vrai bilan.
Une saison plus animée que prévue
Après un printemps 2025 assez morose, les professionnels bretons craignaient un coup de froid sur la fréquentation estivale. Mais au final, les Français n’ont pas boudé leurs vacances. Bien au contraire !
- 13 % des séjours des Français étaient initialement prévus en Bretagne
- Au final, près de 75 % des Français sont bel et bien partis en vacances ou en week-end cet été
- Et 83 % d’entre eux sont restés en France
Bonne surprise : la Bretagne a su tirer son épingle du jeu, en grande partie grâce au tourisme local et national. Les campings ont fait le plein, les sentiers côtiers ont vu défiler des milliers de randonneurs, et les galettes-saucisses n’ont pas eu le temps de refroidir.
Mais tout le monde n’y trouve pas son compte
Tu penses peut-être que si les touristes étaient là, alors les pros doivent sabrer le cidre à tout va ? Eh bien, pas tout à fait.
Selon Tourisme Bretagne, 69 % des professionnels du secteur sont satisfaits de la saison. C’est plutôt positif, mais ça veut aussi dire qu’un tiers reste sur sa faim. Pour eux, cette affluence ne s’est pas toujours traduite par une vraie hausse de chiffre d’affaires.
Où est passée la clientèle étrangère ?
Un des points noirs du bilan 2025, c’est la baisse de la clientèle étrangère. Moins de Britanniques, d’Allemands ou de Néerlandais dans les campings et les hôtels. Et forcément, ça se ressent.
Ces touristes-là ont souvent des séjours plus longs et un budget plus généreux. Leur absence a pesé sur certains professionnels, surtout ceux qui misent traditionnellement sur les visiteurs venus d’ailleurs.
Des contrastes régionaux marqués
Un autre détail qui change tout : la Bretagne ne se vit pas de la même façon selon où l’on est. Si les zones littorales comme le Golfe du Morbihan ou la côte d’Émeraude ont cartonné, certaines zones rurales ou intérieures ont peiné à attirer.
Et puis, il y a eu la météo. Tu as vu ces semaines de grisaille début août ? Pas vraiment le top pour la baignade… Ces caprices du ciel ont clairement freiné certains vacanciers à la dernière minute.
Un tourisme qui évolue
Au final, cette saison 2025 confirme une tendance déjà bien installée : le tourisme évolue. Moins de réservations très longues, plus de séjours courts à la dernière minute. Plus de Français, moins d’étrangers. Et un besoin, pour les pros, de s’adapter rapidement.
Mais la Bretagne garde ses atouts. Entre mer et forêts, patrimoine et crêpes au caramel, elle sait séduire. Même quand les chiffres sont en demi-teinte, le charme opère toujours.
Ce qu’on peut retenir
- Une fréquentation estivale solide malgré un printemps difficile
- 69 % des professionnels du tourisme breton satisfaits
- Une baisse notable des visiteurs étrangers, au détriment de l’économie locale
- Des disparités régionales : le littoral gagne, l’intérieur peine
Alors oui, il y avait du monde cet été en Bretagne. Mais pour que ça se ressente vraiment dans les trésoreries, il faudra peut-être repenser les offres, attirer de nouveaux profils et, pourquoi pas, miser à nouveau sur les voyageurs venus de loin.
L’été 2025 n’a pas été noir. Plutôt gris clair. Comme le ciel breton, finalement.