Les Dolomites saturent : les touristes chassés par une décision choc
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Les Dolomites saturent : les touristes chassés par une décision choc

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Tu rêves de paysages spectaculaires, de montagnes découpées comme dans une carte postale et de lacs émeraude à perte de vue ? Tu n’es pas seul. Et c’est justement ça, le problème. Les Dolomites, ce joyau naturel du nord de l’Italie, sont aujourd’hui victimes de leur propre succès.

Un paradis devenu vitrine à clics

Il suffit d’un tour sur Instagram ou TikTok pour comprendre pourquoi les Dolomites font autant parler d’elles. À chaque scroll, tu tombes sur des panoramas parfaits, des lacs si clairs qu’on dirait du verre, et des couchers de soleil irréels. C’est magnifique… mais aussi tragique.

Ce coin de nature, autrefois paisible, est aujourd’hui devenu un décor de shooting pour influenceurs. Les photos attirent. Et derrière chaque cliché parfait, il y a souvent des centaines de curieux qui veulent vivre — ou du moins reproduire — cette même image.

Le résultat ? Des sentiers envahis, des déchets à chaque détour, et une atmosphère qui ressemble plus à un festival qu’à une rando tranquille en montagne.

Les habitants disent stop : fini le libre accès

Face à cette explosion de visiteurs, certains habitants des Dolomites ont décidé de réagir. Une réaction forte, presque choquante : installer des tourniquets payants à l’entrée de certains sites emblématiques.

À Seceda, par exemple, il faut désormais débourser 5 € pour accéder à un panorama célèbre. Pas pour se faire de l’argent facilement, mais pour reprendre le contrôle sur un tourisme qui a dégénéré.

Tu te dis peut-être que payer pour accéder à la nature, c’est exagéré. Mais imagine ta propre maison envahie chaque jour par des centaines d’inconnus qui laissent leurs ordures sur le pas de ta porte. D’un coup, ça change la perspective, non ?

Quand la beauté attire… la destruction

Les Dolomites, c’est plus qu’un beau décor. C’est une région vivante, avec ses fermes, ses habitants, ses saisons rudes. Sauf que l’impact du surtourisme met tout ça en péril.

Les champs sont piétinés, les chemins abîmés, la tranquillité s’éteint peu à peu. Pour les locaux, c’est une sensation d’expropriation. Comme si leur chez-eux ne leur appartenait plus. Comme si chaque jour, ils devaient partager, puis subir, la beauté qu’ils ont chérie toute leur vie.

Les réseaux sociaux : arme à double tranchant

On ne va pas mentir. Si les Dolomites sont aujourd’hui aussi connues, c’est en grande partie grâce aux réseaux sociaux. Des destinations comme Lago di Braies ou Seceda sont devenues virales. Et avec la viralité… vient la foule.

Ce ne sont pas les randonneurs expérimentés qui posent problème, mais cette nouvelle vague de touristes qui viennent avant tout pour “la photo”. Parfois sans respecter les lieux. Sans comprendre leur histoire. Leur fragilité.

Un simple point de vue devient un fond d’écran. Une chapelle isolée devient un décor sans âme. Et le vrai a du mal à exister, noyé sous les filtres et les poses calibrées.

Et maintenant, on fait quoi ?

La question dérange, parce qu’il n’y a pas de solution simple. Faut-il interdire l’accès ? Réguler plus fermement ? Taxer les entrées ?

Ce que les habitants demandent, c’est d’être écoutés. Parce qu’ils vivent là, 365 jours par an. Et que les décisions doivent les protéger, pas juste faire joli sur une infographie touristique.

Et toi, si tu planifies de visiter les Dolomites, peut-être que la meilleure manière de les découvrir… c’est avec respect. En choisissant des heures creuses. En prenant le temps. En laissant les lieux aussi beaux que tu les as trouvés.

La nature n’est pas un décor. C’est un monde qu’on partage

Les Dolomites ne sont pas un parc à thème. Ce sont des montagnes vivantes, puissantes, fragiles. Et elles méritent mieux qu’un simple post viral.

Voyager, c’est aussi comprendre l’impact qu’on a, même quand on pense ne faire que “prendre une photo”. Alors oui, admire. Marche. Respire. Mais surtout, respecte. Parce qu’un jour, peut-être, ces lieux seront clos. Pas par méchanceté. Mais parce qu’on les aura trop aimés. Trop vite. Trop fort.

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Written by
Amandine

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