Tourisme d'été : pourquoi les touristes boudent (et les chiffres font peur)
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Tourisme d’été : pourquoi les touristes boudent (et les chiffres font peur)

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Tu as peut-être remarqué quelque chose d’étrange cet été en passant près de la plage : moins de monde, plus de calme… presque trop. Les rues autrefois bondées sont devenues paisibles, presque vides. Et non, ce n’est pas une illusion. Le tourisme balnéaire en France connaît un vrai coup de mou. Que se passe-t-il sur notre littoral adoré ? Et surtout, pourquoi les vacanciers semblent changer leurs habitudes ?

Des stations balnéaires presque méconnaissables

Quand on pense à l’été en France, on imagine tout de suite le sable chaud, les transats pleins à craquer et l’odeur des crêpes flottant autour des plages. Mais cette année, l’ambiance est très différente. Des villes comme Biarritz, La Baule ou encore Arcachon, habituées à faire le plein en juillet-août, sonnent un peu creux.

Les professionnels du secteur tirent la sonnette d’alarme : certains hôtels et restaurants enregistrent une baisse de leur chiffre d’affaires allant jusqu’à 35 %. Pourtant, le soleil était bien là. Ce ne sont donc pas les nuages qui ont fait fuir les touristes…

Des chiffres qui inquiètent

En regardant de plus près, le volume de nuitées a chuté. Par rapport à l’an dernier, on compte environ 7 % de nuitées en moins sur l’ensemble du territoire. En tout, près de 120 millions ont été enregistrées, soit beaucoup moins qu’espéré.

Ce recul touche toute la chaîne touristique : hôteliers, restaurateurs, offices de tourisme… Tous ressentent ce ralentissement. Même si la situation n’est pas aussi dramatique qu’en pleine crise sanitaire, elle reste assez sérieuse pour faire réfléchir tout le secteur.

Les Français boudent, les étrangers reviennent

Ce qui est intéressant, c’est que pas tout le monde boude les vacances en France. La baisse vient surtout des résidents, c’est-à-dire des Français eux-mêmes. Les chiffres montrent une chute d’environ 3,8 % de leur fréquentation dans les hôtels. Ce sont surtout les vacanciers Européens — comme les Allemands, Belges ou Britanniques — qui viennent moins (-2 à -18 % selon le pays).

En revanche, surprise : les touristes venant de loin eux, arrivent en masse. Les Américains, par exemple, sont près de 40 % plus nombreux à venir chez nous. Même tendance du côté de l’Asie et de l’Océanie, avec une hausse de presque 15 %. Cela montre une chose : la France plaît toujours autant à l’étranger, mais elle séduit moins ses propres habitants.

Pourquoi cette désertion estivale ?

Plusieurs raisons entrent en jeu. D’abord, le coût des vacances reste élevé, surtout pour les familles. Entre le carburant, les logements et les repas sur place, la facture grimpe vite. Beaucoup préfèrent économiser ou opter pour des formules plus locales ou hors saison.

Il y a aussi une envie de changer de cadre. Aujourd’hui, certains recherchent autre chose que la plage classique. Des séjours nature, des petits villages de montagne ou encore des city-trips culturels gagnent en popularité. Les attentes évoluent, et les offres doivent suivre.

Un secteur en pleine réinvention

Face à ces défis, les acteurs du tourisme ne restent pas les bras croisés. L’État veut moderniser sa façon de suivre et gérer l’activité touristique. D’ici fin 2025, une nouvelle base de données va permettre d’avoir une vision claire en temps réel : qui vient, d’où, quand et pourquoi ?

Le but est simple : mieux s’adapter aux nouvelles tendances. Certains misent déjà sur la diversification. Moins de saisonnalité, plus de variété. Par exemple, mélanger un séjour plage avec de la randonnée ou des ateliers gastronomiques. L’idée, c’est d’offrir plus d’expériences, pas seulement du bronzage.

Vers un nouveau modèle de vacances

Ce que l’on vit actuellement pourrait bien marquer un tournant. Le tourisme balnéaire tel qu’on le connaît depuis des décennies doit se réinventer. Et peut-être que ce n’est pas une mauvaise chose. Moins de foule, plus de qualité. Moins de consommation rapide, plus de lien avec les territoires.

Alors non, la plage ne va pas disparaître des cartes postales. Mais elle devra peut-être partager la vedette avec d’autres formes de tourisme plus durables, plus authentiques. Et toi, ça te tente un été un peu différent ?

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Written by
Amandine

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