Tu te rappelles quand on pouvait enfourcher un Vélib’ électrique en toute liberté, sans penser au compteur ? Eh bien, cette époque touche à sa fin. À partir du 12 août 2025, de grands changements arrivent, et pas dans le bon sens selon beaucoup d’utilisateurs. Vélib’, cette icône parisienne de la mobilité douce, devient soudainement un service… hors de prix. Mais pourquoi une telle décision, et surtout, pourquoi ça énerve autant les usagers ?
Adieu les trajets gratuits : une hausse de prix qui passe mal
Si tu fais souvent du vélo à Paris, la nouvelle te fera sûrement grincer des dents. Jusqu’ici, l’abonnement V-Max offrait deux trajets gratuits par jour en Vélib’ électrique. Pratique, non ? Mais dès le mois d’août, chaque trajet coûtera désormais 50 centimes. Et si t’en fais plus de deux, c’est 2 euros de plus par course. Oui, 2 euros.
Et là, on se demande : est-ce vraiment pour améliorer le service… ou juste pour remplir les caisses ? Parce qu’en attendant, ce sont surtout les habitués, souvent les moins aisés, qui devront payer le prix fort. Et quand tu comptes sur Vélib’ pour aller bosser tous les jours, ça finit par peser lourd à la fin du mois.
Un choc pour les plus modestes
La mobilité douce, c’est censé être accessible à tous, non ? Pourtant, cette hausse risque de creuser un peu plus l’écart entre ceux qui peuvent se le permettre et ceux qui devront renoncer. Oui, il existe toujours une aide pour les plus démunis, un “tarif solidaire.” Mais est-ce suffisant ? Est-ce que ça concerne vraiment tous ceux qui galèrent à boucler les fins de mois ?
Le vélo électrique, c’était une option chouette, rapide, écolo. Mais quand son coût devient un frein, c’est tout le principe d’un service urbain moderne qui s’écroule. Ce n’est pas juste une question de budget. C’est une question de justice sociale.
Des changements qui défavorisent aussi les touristes et les usagers occasionnels
Pas seulement les Parisiens réguliers sont touchés. Même les visiteurs ou ceux qui n’utilisent Vélib’ qu’une fois de temps en temps vont y passer. L’accès aux vélos leur coûtera désormais 6 euros. Oui, rien que pour pouvoir les utiliser. Aucun trajet inclus. Franchement, tu trouves ça logique ?
Un tarif à l’utilisation aurait sûrement été plus malin. Parce qu’imposer un abonnement pour deux balades dans le mois, c’est décourageant. Les touristes risquent bien d’aller voir ailleurs. Ou de marcher. Ou pire… de reprendre un taxi.
Un service de moins en moins fiable
Et puis, ce n’est pas comme si le service Vélib’ brillait par son efficacité. Tu l’as sans doute déjà vécu : tu trouves une station vide quand t’as besoin d’un vélo, ou pleine quand tu veux le rendre. En juillet, près de 3000 vélos manquaient à l’appel. La faute au vandalisme, aux pannes, mais aussi à une gestion qui semble… dépassée.
Pire encore, si la station est pleine et que tu poses ton vélo ailleurs, attention : tu risques une amende de 8 euros. À moins de perdre du temps à appeler le service client. On est loin de la flexibilité qu’un service public devrait offrir. Et clairement, on est encore plus loin de la simplicité qu’on attend d’un fournisseur de mobilité urbaine.
Une privatisation déguisée ?
Avec tous ces changements, certains parlent même d’une “privatisation déguisée” du Vélib’. Et tu sais quoi ? Ce n’est pas faux. Les prix augmentent, les règles se durcissent, les pénalités pleuvent… et au final, seuls ceux qui ont les moyens continuent de pédaler l’esprit libre.
Ce qui est triste, c’est que Vélib’ n’était pas juste un moyen de transport. C’était un symbole. Une solution simple, partagée, écologique. Maintenant, il ressemble de plus en plus à un service élitiste, fermé à ceux que le vélo pouvait vraiment aider.
Quel avenir pour Vélib’ ?
Paris veut être une capitale verte, et c’est tant mieux. Mais comment y arriver si même le vélo – l’un des transports les plus propres – devient un luxe ? Ce que cherchent les usagers, ce n’est pas le grand luxe. C’est juste un service fiable, simple, et surtout, abordable.
Il est encore temps de revoir ces choix. De penser aux gens qui utilisent Vélib’ tous les jours, pas seulement aux chiffres dans un tableur. Parce qu’une ville plus verte ne se fait pas sans ses habitants. Et sûrement pas sans eux sur leurs vélos.